Bonjour à toutes et tous, je suis celui qui vous a réunit. Pas la peine d'essayer de faire marche arrière, vous êtes dans mes griffes. Je vous lacère chaque nuit, chaque jour et vous y prenez gout sans mot dire car vous êtes de vulgaires éponges prêtes à aspirer toute la misère du monde pour voiler votre piètre réalité. Difficile d'accepter que la vie n'est pas votre petit monde charmant, avec des dialogues de sourd que même un mal-entendant pourrait vous souffler à l'oreille. Mais vous n'y voyez rien. Vous ne pensez qu'à vous, votre égoïsme dépasse l'entendement. Aveuglés par les maux, vous foncez, vous y êtes et c'est ici.
Tu es mon meilleur ami, tu es mon frère et ta sœur? Tu n'es même pas foutu de t'aimer toi-même et tu vas me faire croire que tu sais aimer un autre être? Laisse-moi rire. Amis pour la vie en quelques mois soutenu par le fait de vous avoir vu quelques heures? C'est vrai, la matière a un sens si une structure de base est solide et stable. Là, tout est bancal. Tu ne sais pas qui tu es, ce que tu veux alors tu est prêt à te soustraire pour mieux exister dans ce joli petit monde. Une soumission de plus face à ta réalité. Au fait, ça t'arrive t'y penser? Oui, je suis bête, c'est pour ça que tu es ici, pour la fuire. Rien ne change, tu as toujours préféré t'effacer plutôt que d'exister. Ce n'est pas ici que tu vas respirer! Bien au contraire, tu t'enfonces encore plus tout en enfonçant tes soit-disant amis qui sont dans le même trip que toi. Chacun prend la douleur de l'autre pour se cacher de sa réalité. Oh oui, fouette-moi! Tu aimerais, pas vrai? Pas la peine, là où l'on est, aucune trace serait visible. Atterris! Fais-toi un fix, ça aurait plus de sens. Mais non, tu aimes ça. Souffrir est ta destinée. Vu comme ça, ça simplifie les choses. Laisse-toi aspirer au fond du gouffre ainsi ça te soulagera des poids que tu portes depuis je sais combien de temps. N'oublie pas que tu emmènes avec toi ceux qui sont dans le même wagon, tu sais, tes amis! C'est dingue comme tu penses à eux. Tu en à rien à foutre, c'est une évidence. Ils te servent comme eux se servent de toi.
Putain, faut que je décroche. Je pars en couille. Ma vie m'a rattrapé et le monde me tourne le dos. J'ai oublié de le regarder... Depuis combien de temps? Je ne peux plus toucher à ça, faut que je quitte tout. C'est impossible. Quoi faire? Faire le tri dans mes contacts, c'est une solution... La seule, d'ailleurs. Voilà, mais vrais amis sont là, la liste est réduite. 3. Je n'ai plus que 3 vrais amis, c'est vrai, on s'est rencontré en vrai. C'était intense. Depuis le temps qu'on en rêvait. C'est fait, c'était vrai. Ils sont vrais, ils existent. Il n'y a qu'eux qui peuvent me comprendre, de toutes façons. Oui mais comment leur dire que j'ai besoin de me retrouver. Faire le point. J'ai qu'une vie mais je ne sais pas dire "non". Je n'aime pas blesser les gens et je dis oui à tout. Que faire?
Quel beau spectacle, vous ne trouvez pas? Les coulisses des méfaits de la réalité en direct live, 24/24, 7/7! N'est-ce pas magnifique? Regardez-moi les, ils planent tellement qu'ils nous feraient vomir par les trous de nez. Se rendent-ils compte qu'ils sont prisonnier de leurs tourments et qu'ils ne font que s'enterrer vivant mutuellement. C'est beau la fraternité d'aujourd'hui, non?
Maintenant que vous êtes sur le devant de la scène, je peux vous avouer qui je suis. Je suis vous! Vous, ce noyau dur que vous avez imaginé pour mieux vous enfermez, vous torturez, vous détruire. Ce cercle fermé, vous protégeant de toutes attaques extérieures. Ce petit monde où tout est beau, sincère et vrai. J'ironise car au fond de vous, vous savez très bien que ce vide intérieure s'est matérialisé en ce noyau impalpable, moi! Tuez-moi, si vous voulez revoir le jour.
Virtuellement-vôtre.