28/03/2009

=HADOPI: Attali en rajoute une couche et moi de même=

Attali avait déjà fait part de ses opinions sur la loi HADOPI (Il a mit ses livres en ligne, au fait?), ici, il en rajoute avec quelques précisions sur certains points afin de mettre les choses au clair et pour “rassurer” les artistes.


Jacques Attali tacle Hadopi
par iPolTV

Plus ou moins, ce qu’il dit a déjà été dit par des pros du web donc pour les internautes avertis mais le fait que cela soit un économiste reconnu ayant participé à un dossier pour le gouvernement actuel, il apporte un atout dans l’affaire car les médias classiques vont le mettre en avant, fatalement. En plus, son âge a de l’importance car HADOPI vise les jeunes en particulier mais on sait très bien que le téléchargement légal ou pas n’a pas d’âge, il en est la preuve.

La licence globale reste sa solution idéale pour équilibrer les choses et tape sur les FAI. On ne peut le nier, les FAI contribuent aux téléchargements et se font de l’argent dessus, logique mais ils ne sont pas les seuls même s’ils restent en première ligne. Depuis longtemps, je dis qu’il faut une sorte de SACEM pour le web mais beaucoup plus vaste car la musique ne représente pas tous les artistes “piratés”. Ensuite, il faut que cela soit international, fatalement, le web n’a pas de frontière même si certains tentent d’en mettre. Grossière erreur car il y a toujours un moyen pour les franchir sans être expert en techno.
Il ne faut pas que les majors mettent le nez dedans sinon les auteurs seront toujours grillés. En gros, tout ce qui entoure la création, faut que ça saute surtout les distributeurs, la véritable plaie. Pas étonnant que le boss de la FNAC tire la gueule. Avec le web, la distribution ne passe plus par eux. Qui distribuent? Les réseaux P2P, des plateformes comme iTunes ou Amazon (Qui se sucrent tout autant) et les sites en streaming légaux ou pas. Comme ils gagnent des tunes sans rien faire (Façon de parler), il est inévitable de ne pas faire les mêmes erreurs que par le “passé”. Les distributeurs “virtuels” ne doivent plus s’en mettre plein les poches et certains devront même verser du fric aux auteurs, The Pirate Bay par exemple ou Wixi. Ainsi, les utilisateurs ne seront plus vus comme des pirates mais comme de simple consommateurs 2.0 (Ils participent à la diffusion sans rien toucher, ils devraient être payés, non?).
Les producteurs, eux, dans la plus part du temps, doivent avoir un retour sur leurs mises, normal. Ils investissent sur des artistes donc ils doivent toucher de l’argent mais pas autant qu’aujourd’hui. Je pense que les auteurs/artistes doivent être ceux qu’il faut protéger, mettre en avant et surtout, qu’ils gagnent plus que le autour. Minimum, 50% dans leur poche ainsi, l’auto-production pourra se faire facilement et les gros artistes pourront tout faire eux sans tiers comme Trent Reznor et opter pour la licence Creative Commons, pourquoi pas. Pour en revenir aux producteurs, les majors avaient décidé de tout faire en interne car plus rentable pour eux mais néfaste pour la création, je ne sais pas si ça a marché. Si c’est le cas, ça rajoute encore un problème, les majors sont alors dans la case production. On fait comment pour les virer???

HADOPI n’est pas faisable, c’est certain. La licence globale est une solution mais il y a du boulot afin d’éviter les erreurs des marchés culturels qui empoisonnent la créativité et les consommateurs.

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